S'il te plaît ne M'aide pasL’aide sous injonction administrative ou judiciaire. Ères, Relations, 2001.

Ce livre écrit en collaboration avec Marianne Bellens, Christian Defays, Claude De Hesselle, Hubert Gerrekens, Frédéric Muller, théorise une expérience de terrain, réalisée par des travailleurs sociaux, auprès d’un public sans demande. Le livre de Guy Hardy et de ses collègues démontre, et puis démonte, un contre sens logique au sein de l’aide contrainte. Il y a un paradoxe : nous recevons la mission d’aider des gens qui ne veulent pas l’être ! On pourrait s’arrêter là et conclure que l’aventure est simplement impossible. Or, l’intérêt de Guy Hardy est sans aucun doute qu’il ne s’arrête pas à une porte fermée sur la route. Ce faisant il montre comment aider des gens qui au départ refusent néanmoins l’aide, et surtout il montre quelle aide leur donner. L’exercice est tentant, d’autant plus que l’expérience se déroule en milieu ouvert, dans un cadre sans murs, sans contrainte réelle, qui possède une haute violence naturelle. Par cette expérience, Hardy et ses collègues illustrent l’un des phénomènes remarquables de ce tournant de siècle : l’émergence de travailleurs sociaux compétents et formés qui s’aventurent sur des terrains où psychologues et psychiatres n’avaient jusque là pas acquis de compétences nouvelles. Ce livre montre combien l’émergence du travailleur social en tant qu’alter ego d’autres disciplines, d’autres savoirs, d’autres compétences, est aujourd’hui devenu un phénomène de société : confronté à la violence du milieu, des quartiers, de la rue ; confrontés aux publics qui ne fréquentent pas les thérapies et les consultations, les travailleurs sociaux se trouvent désormais contraints de développer une « inventivité de survie », afin d’innover des modèles permettant d’engager leur mission d’aide, tout en se protégeant eux-mêmes. Et, forcément, ces modèles sont de nature à forger une culture nouvelle, laquelle donne au travailleur social une compétence qu’il n’avait jamais eue jusqu’ici, et l’oriente vers une fonction nouvelle en plein développement : celle du sociothérapeute.

Sites de recherche et réflexion systémique à consulter régulièrement :

MCX-APC

Le réseau « Intelligence de la Complexité » est soutenu et organisé par deux associations-sœurs : l’Association Européenne pour la Modélisation de la Complexité (MCX) et l’Association pour la Pensée Complexe (APC), toutes deux présidées par deux complices de toujours : le Pr. Jean-Louis LE MOIGNE pour la première et le Pr. Edgar MORIN pour la seconde, deux références mondialement incontestées dans les registres de la pensée complexe.
Le site web MCX est une véritable mine d’or en matière de références bibliographiques. En outre, MCX-APC organise chaque année un Grand Débat réunissant les chercheurs les plus innovants en la matière : vous disposez dans ce site d’un échantillon vidéo de ces Grands Débats (MCX GRAND DEBAT 2006).

IDRES

L’IDRES, créé et animé par Jacques BEAUJEAN, est un site dédié aux praticiens de la systémique, thérapeutes, mais aussi tous les travailleurs sociaux concernés par cette approche. Sa particularité et son extrême richesse tient à ce qu’il offre une énorme quantité d’articles in extenso et qu’il est un site wiki totalement interactif. A visiter régulièrement, donc. L’IDRES, basée à Liège (Belgique), est aussi un institut de formation à l’adresse de qui souhaite acquérir une formation complète de thérapeute systémicien.

SICS

La Société Internationale des Conseillers de Synthèse, crée et animée par Armand BRAUN, offre un site de prospective et de réflexion économico-sociétale de grande valeur. Le site SICS dispose d’une riche bibliothèque, à consulter régulièrement.

 

Projet d'établissement 2002 du CNRS français :

"S'attacher à la complexité (…) c'est reconnaître que la modélisation se construit comme un point de vue pris sur le réel, à partir duquel un travail de mise en ordre, partiel et Ccntinuellement remaniable, peut être mis en œuvre"